La descente de lit

Quand le coeur n'en peut plus de déborder autant,
Qu'il est bon de dormir pour oublier le jour.
Quand l'amour est vaincu par la boue du torrent,
Il vaut mieux revenir dans le lit des vautours.

Redescendre aux enfers, vertigineuse chute,
Semble bien plus facile que d'affronter les loups.
Revenir en arrière pour éviter la lutte
Nous enlèvera-t-il l'impression d'être fous ?

Parfois j'ai vraiment peur de ce vent infernal
Qui souffle sur nos vies, l'une à l'autre rebelles.
Je regarde mes soeurs qui s'éloignent du mal
Et tente dans un cri de monter avec elles.

Si lasse et fatiguée, mon âme rend les armes
Au moins pour une nuit, quitte à rêver un peu.
Pouvoir me ressourcer et essuyer mes larmes,
A l'heure où je m'enfuis, juste en fermant les yeux.

26 mars 2009