8 avril 2010
Sans fort, ma tour
Je traverse le pont, mi-ombre mi-lumière,
Contemplant l'horizon, sur l'horloge de pierres.
Souffle le vent d'automne au rythme de mon coeur,
Sur le mur qui rayonne avant les sombres heures.
Ce chemin me connaît, l'ayant foulé cent fois,
Joyeux ou l'air inquiet, toujours guidant mes doigts.
Un frisson me parcourt en croisant le soleil
Couchant sur cette terre, à ma vue sans pareille.
Je me rappelle alors un souvenir gris-blanc,
La chute de son fort sous l'orage grondant.
Plus qu'un frisson, la peur de perdre mes repères
Ou même la raison, à vivre ses colères.
Mais le vent qui riait murmure à mon oreille
Que je frissonnerai de t'aimer à merveille.
Ainsi je n'ai plus crainte à rejoindre ma tour
Car je sais qu'une étreinte y attend mon retour.
14 octobre 2009
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