Désorientée
Chahutée par les voix qui ne se taisent pas,
Je descends l'escalier qui mène au plus profond,
Là où la nuit enferme mon âme en ses bras
Et où toute couleur à l'ombre se confond.
Attaquée par des maux qui veulent museler,
Comme on musèle un chien avant qu'il n'ait mordu,
L'expression libre de mes plus belles pensées,
Je tombe dans le gouffre et je ne t'entends plus.
Allongée sur le sol poreux des souvenirs,
J'essaie de maintenir ma tête hors de ce trou,
Ton souffle me guidant pour qu'enfin je respire,
Je me hisse en douleur et tiens sur mes genoux.
Dispersée sur la table du passé meurtri,
J'entends ta voix trembler, secouée par mes tensions,
Le calme revenu, je pleure et je souris,
Car tu es là, fidèle, tout en émotion.
Fatiguée mais sereine, je remonte enfin,
Ta main tenant la mienne sans jamais lâcher,
Je plonge dans ton coeur et rejoins le chemin,
Celui qui nous emmène où l'on saura briller.
15 octobre 2009